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À Kirundo, le programme PADIP accompagne depuis quatre ans les ménages agricoles sur les pratiques agroécologiques. Les résultats sur le terrain témoignent d’un renforcement concret de la résilience et de la sécurité alimentaire.

À Kirundo, une province autrefois réputée comme le grenier du Burundi, les paysans font face aux dérèglements climatiques : les périodes de sécheresse prolongée alternent parfois avec des pluies torrentielles,. Pourtant, grâce au programme PADIP, qui les accompagne depuis quatre ans, ces familles agricoles commencent à voir une lumière au bout du tunnel.

François, paysan sur la colline Kamenya, raconte : «Avant, quand la pluie tombait, elle emportait presque tout », dit-il. Depuis qu’il a adopté l’association des cultures, une technique simple mais efficace, ses parcelles résistent mieux. « Certaines plantes meurent, d’autres survivent et ça change tout. ». Il affirme que sa récolte est passée de deux a dix sacs de 100kg.

Des pratiques durables qui gagnent du terrain

À Vumbi, la coopérative Sukanabigoro expérimente ces biopesticides naturels. « Nos récoltes sont stables, et le riz a une meilleure saveur », confie un coopérateur, convaincu par cette alternative aux engrais chimiques souvent difficiles à obtenir. Sur la colline Kiraro, Carpon montre fièrement les plantes utilisées pour fabriquer ses biopesticides, soigneusement alignées autour de son enclos. « Après une visite chez un producteur à Ngozi, j’ai décidé d’en fabriquer moi-même. Mes voisins s’y sont mis aussi, maintenant. » En 2024, les pépinières communautaires ont produit près de 27 000 plants agroforestiers pour appuyer ces pratiques.

champ de riz de l’union des IGG de la coopératives Sukanabigoro

Dans cette dynamique, les semences locales reprennent aussi racine.. Freddy Nishimwe, responsable à l’UHACOM, explique que 16 paysans semenciers sont accompagnés pour multiplier et préserver ces variétés traditionnelles, telles que l’Amasega ou l’igname, aujourd’hui menacées par l’arrivée massive de semences importées.

La jeunesse n’est pas en reste. Sur la colline Runyonza, un groupement de jeunes s’est lancé dans le maraîchage, profitant des ressources en eau du lac Cohoha. Sharangabo Pacifique témoigne : « Grâce à cette activité, j’ai pu acheter une parcelle dans une zone électrifiée. » Son collègue Sibomana Adrien ajoute que les revenus générés lui ont permis d’avancer dans la construction de sa maison, même si les prix restent parfois un frein.

Financé par Broederlijk Delen, le programme PADIP est en cours de mise en œuvre par les organisations ADISCO, UHACOM, UPH, Inades Formation, ADID, CETJEBU et COCOCA.

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