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Sur la colline de Muremera en commune Giheta, le nom de NSABIMANA Benjamin résonne comme une véritable success story. Jadis paysan voleur dans les champs, il est aujourd’hui un modèle de réussite et de persévérance sur sa colline. Comment ce paysan désespéré a-t-il réussi à devenir un entrepreneur en agroécologie ?

Avant son accompagnement surtout par l’UHACOM à travers ses projets, premièrement le projet PRAGRECOL et ensuite le PAFOP II, Benjamin n’était connu que pour ses larcins dans ses champs à l’insu de sa femme. Leur maison n’était qu’une modeste bicoque , symbole de la précarité de son foyer. Sans bétail et avec un avenir incertain, Benjamin n’était qu’un homme désespéré, prêt à tout pour survivre, se décrit-il.

Cette transformation a commencé il y a quelques années lorsqu’il fut choisi parmi les membres de sa coopérative pour être accompagné par les programmes sur les pratiques agroécologiques. D’abord avec le projet PRAGRECOL exécuté par le binôme ADISCO et UHACOM, puis depuis 2022 avec le programme PAFOP financé par IRED/FGC. « Le Bon Dieu venait déjà d’exaucer mes prières », se rappelle-t-il.

Sa vision agroécologique….

« J’ai participé à plusieurs formations notamment sur la valorisation d’une exploitation agricole, l’amélioration de la fumure organique, sur la production d’engrais liquide et de biopesticides à base des plantes (tithonia, neem, tabac, tephrosia, piment, ainsi que sur les pratiques agricoles respectueux de l’environement). À la fin de chaque atelier, je rentrais avec un dessin représentant la vision du ménage grâce à l’adoption des pratiques agroécologiques. », poursuit-il.

Benjamin utilise des pratiques agroécologiques telles que le compostage des résidus organiques, le paillage, la multiplication des arbres agrofertiers dans ses exploitations, et la rotation des cultures pour maintenir la fertilité du sol. Grâce à ces pratiques, ses terres sont devenues plus productives, réduisant la nécessité d’intrants chimiques.

En plus de l’intégration des pratiques agroécologiques dans ses exploitations, il développa très vite une vision entrepreneuriale et se lança dans la production de biopesticides et biofertilisants, une initiative novatrice qui lui permitt de se démarquer.  « J’ai commencé à réduire les intrants chimiques coûteux et vendre les biopesticides à mes voisins. J’ai commencé à avoir des petites économies sur lesquelles je pouvais compter pour enfin pour réaliser mes planifications. »

Aujourd’hui un modèle de réussite

Aujourd’hui, Benjamin est un modèle pour son entourage. Il a construit une maison solide et belle sur sa colline, il étendu ses exploitations agricoles et son bétail a considérablement augmenté, symbole de ses progrès.

« Je peux affirmer que mes revenus ont augmenté : je gagne en moyenne 2 090 000 FBU par an grâce à la vente de biofertilisants et biopesticides. Cet argent m’a permis d’acheter une nouvelle parcelle pour 850 000 FBU, une vache pour 1 030 000 FBU et 5 porcelets pour une valeur de 193 000 FBU. J’ai également réalisé d’autres investissements grâce à la vente de légumes agroécologiques (aubergines, tomates, amarantes, ananas, courges) et à la vente de surplus de cultures vivrières. J’ai pu rénover ma maison d’habitation pour une valeur de 7 683 500 FBU sans demander de crédit. Grâce à l’accompagnement des agronomes du projet, je n’ai plus de problèmes financiers comme avant, car je cultive toute l’année et chaque semaine, j’ai quelque chose à vendre au marché », confie-t-il.

Mais Benjamin ne compte pas s’arrêter là. Son rêve, dit-il, est d’avoir plus de parcelles pour étendre son modèle agroécologique et s’offrir une maison dans la ville de Gitega. Il aspire également à acheter une moto pour faciliter ses déplacements.

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