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La province de Kirundo est l’une des régions burundaises connaissant des saisons sèches prolongées, affectant la production agricole malgré la présence de nombreux lacs. Cependant, un groupement de 5 jeunes a décidé d’exploiter les eaux du lac Cohoha pour pratiquer l’agriculture maraîchère. Leur objectif commun est de produire en continu et d’améliorer leurs revenus agricoles.

En ce mois de juillet, la saison sèche à Kirundo menace les plantes vertes sur la colline Runyonza. Sous l’effet de la carence hydrique les terres deviennent arides et les plantes se fanent rapidement malgré la présence de nombreux lacs dans la région. Pendant cette période, certains ménages sont contraints de puiser dans les réserves des saisons précédentes pour subvenir à leurs besoins alimentaires.

Sur la colline Runyonza, un groupement de cinq jeunes riverains du lac Cohoha, accompagnés par le programme PADIP financé par de Broederljik Delen, a choisi de tirer parti de cette ressource en pratiquant l’agriculture maraîchère sur une superficie d’un hectare. Ces jeunes y cultivent, en toutes saisons, des cultures maraîchères telles que le chou, la tomate et les oignons qu’ils arrosent matin et soir pendant la saison sèche. Cet effort collectif leur permet de maintenir une production continue et d’améliorer leur résilience face aux conditions climatiques difficiles.

Pacifique Sharangabo, le leader de ce groupement, constate que cette agriculture a permis d’améliorer l’alimentation de leurs ménages tout en initiant de petits projets complémentaires. C’est le cas de Ngendakumana Cyriaque qui témoigne qu’il a pu acheter du bétail et les volailles pour produire progressivement sa fumure organique, répondant ainsi à sa nouvelle vision de se tourner vers l’agriculture agroécologique.

Pacifique appelle les jeunes à ne pas se laisser séduire uniquement par les emplois urbains ou les ligalas. Il les encourage à se tourner vers les opportunités existantes dans leur propre région, soulignant que le secteur agricole peut être rentable.  « En s’engageant dans des activités agricoles locales, ils peuvent non seulement améliorer leur situation personnelle, mais aussi contribuer au développement économique de leur communauté. », dit-il.

Malgré l’appui en motopompes par le PADIP pour faciliter l’irrigation, ces jeunes déplorent que les pénuries de carburant posent un obstacle. En réponse, ils utilisent des arrosoirs, un travail manuel demandant beaucoup de temps et d’efforts.

Il est à noter que ces jeunes intègrent progressivement les pratiques agroécologiques dans leurs exploitations agricoles commune.  En plus d’autres pratiques respectueuses de l’environement, l’année dernière 20 000 plants agroforestiers, constitués de Grevillea, neem et calliandra, ont été mis en pépinière et distribués sur cette colline.

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