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Martin, un modèle dans la préparation et la commercialisation des biopesticides

Ça fait deux ans que Martin GAHUNGU de la colline Nyabizinu de la commune Busiga dans la province de Ngozi essaye la préparation des biopesticides. Dans sa localité, il est devenu le modèles dans la préparation et la commercialisation des fertilisants et biopesticides. Nous sommes partis à sa rencontre …

Il est 10h15. Nous arrivons chez Martin sous un soleil de plomb. Malheureusement, il n’est pas là. C’est sa femme qui nous accueille chaleureusement sous leur toit pour nous présenter les exploits de son mari en mission à Muyinga pour apprendre aux agriculteurs comment ils peuvent produire mieux sans recourir aux pratiques accusées d’être nuisibles à la fertilité durable des sols.

C’est toute une histoire !

Son épouse nous présente fièrement le parcours de son mari.
” L’attachement de mon mari à l’agroécologie et la production des biopesticides est la conséquence de notre frustration suite aux dépenses énormes de notre ménage pour l’acquisition des engrais chimiques sans pour autant augmenter notre production agricole. Un jour, nous avons appris qu’il y a un projet de promotion des pratiques agroécologiques qui allait être exécuté dans notre coopérative Ntituzerinze.”, lâche-t-elle, sourires aux lèvres.

Propulsé par son courage et son ambition d’apprendre, Martin fut choisi par le projet PRAGRECOL (Projet de promotions des pratiques agroécologiques dans les coopératives accompagnées par ADISCO) parmi les agriculteurs qui allaient être formés sur les pratiques agroécologiques.
Très curieux, Martin se lance dans l’expérimentation de l’utilisation biopesticides et des fertilisants à partir des plantes testés sous l’encadrement d’un agronome d’ADISCO. Dans la foulée, pour ne pas être à court de plantes utilisées pour produire les biopesticides, Martin, appuyé par le PRAGRECOL, a dû multiplier les plantes biopesticides dans son exploitation même si sa femme en déplore encore l’insuffisance.

Les conditions de vie du ménage s’améliorent

Avant le projet d’agroécologie, la femme de Martin affirme que son ménage avait du mal à combler la plupart des besoins essentiels pour le ménage.
Actuellement, leurs dépenses pour l’achat des engrais chimiques ont sensiblement diminué, remplacés progressivement par la fumure organique. Sa famille ne s’inquiète plus de quoi se nourrir. Ses enfants vont à l’école. Leur maison a été également rénovée grâce aux économies cumulées, selon Miburo Concilie.

Création de l’emploi

L’expérimentation des pratiques agroécologiques n’est pas uniquement bénéfique pour leur ménage mais aussi pour leurs voisins qui sont impliqués dans la préparation des biopesticides, comme le souligne MIBURO Concilie

Un bidon de 20L de biopesticides à base de plantes se vend à
3000 FBU. « Certes ce prix faible mais il a été fixé ainsi pour intéresser l’entourage a l’utilisation des biopesticides. Nous sommes à la phase expérimentale, nous essayons de vendre à bas prix pour prouver que l’agriculture sans intrants chimiques est possible», explique-t-elle.

Les défis ne manquent pas

La préparation des biopesticides biologiques reste un défi. « Piler manuellement dans un mortier traditionnel nous demande des efforts considérables. L’insuffisance des plantes biopesticides dans notre exploitation reste aussi un défi à relever. Mon mari est quelques fois obligé de parcourir plusieurs kilomètres pour trouver certaines plantes. », déplore-t-elle. Et de demander l’appui des accompagnateurs dans facilitation de ce travail.

 

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