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PAFOP-PRAGRECOL: Au bout de 3 ans, les résultats sont satisfaisants!

Les organisations UHACOM et ADISCO ont organisé en date du 22 novembre 2022 une foire agricole dédiée à la présentation des résultats des projets PAFOP et PRAGRECOL financées respectivement par IRED Suisse et Oxfam Allemagne. Les participants ont salué les réalisations des deux projets et plaidé pour la mise à échelle des pratiques agroécologiques promues par ces projets.

C’est un évènement qui a vu la participation du représentant du ministre de l’agriculture et de l’élevage (MINEAGRIE) et différents cadres du ministère, du représentant du Maire de la ville de Bujumbura, les représentants des organisations Internationales, les représentants des organisations d’appui et de producteurs, les administrateurs communaux et gouverneurs provinciaux de la zone d’intervention des deux projets, les chercheurs de l’ISABU et de l’Université du Burundi ainsi que les organisations membres du Groupe de Plaidoyer Agricole au Burundi.

Le discours d’ouverture de l’activité a été prononcé par Madame Alphonsine NIJIMBIRE, Directrice d’Appui aux Organisations Professionnelles Agricoles, qui a représenté le Ministre de l’Environnement, Agriculture et l’Elevage. Elle a salué la collaboration qui existe entre son ministère et les organisations qui œuvrent pour l’amélioration de la sécurité alimentaire. Elle a en outre indiqué que le gouvernement est conscient des effets qu’entraine l’utilisation massive des intrants chimiques et soutient la promotion des engrais organo-minéraux qui sont actuellement distribués à la population à travers le programme PNSEB. L’activité a été marquée par une visite guidée des stands et la présentation des résultats des deux projets.

Visite guidée des stands

Les participants à la foire ont tour à tour visité les stands des produits sains issus de l’agroécologie notamment la tomate, les choux, les patates douces, le haricot et les fruits et les biopesticides. Dans leurs témoignages, les agriculteurs se sont réjouis de l’apport des pratiques agroécologiques en ce moment où les engrais organo-minéraux fournis par l’entreprise FOMI sont devenus de plus en plus rares dans le pays. Certains d’entre eux ont affirmé avoir appris à leurs voisins ces techniques afin de renforcer la sécurité alimentaire dans leur ménage.

Présentation des deux projets

Les résultats des deux projets ont été présentés par 3 experts qui ont menées des études sur l’impact socio-économique du projet PAFOP, l’analyse des effets comparatifs des engrais chimiques et des engrais organo-organiques (cas des deux projets) et le bilan des deux projets. Tous les 3 ont affirmé que l’avenir de l’agriculture au Burundi est l’utilisation de la fumure organique car à côté de la bonne production agricole, elle fertilise durablement les sols.

«Il y a une tendance croissante d’augmentation des rendements de maïs et de haricot: surtout sur la période 2020-2021 et réduction nette de la consommation des engrais chimiques par les ménages : à Rutegama (- 40,5 %) qu’à Ndava (- 25 %). », a noté le chercheur et professeur à l’Université du Burundi, Pr PhD Salvator Kaboneka a présenté les résultats de l’étude socio-économique du PAFOP. Néanmoins il a fait savoir que l’adoption des pratiques agroécologiques fait face à la faible disponibilité des matières premières (biomasse pour compostage, biomasse pour les produits de conservation biologique, cendres, poudre d’os) et d’outils et équipement nécessaires.

Parmi les réalisations saillantes du PAFOP présentées figure l’organisation d’une chaine de solidarité animale pour augmenter et améliorer la qualité de la fumure organique, le soutien apporté aux agriculteurs dans la restauration des cultures traditionnelles comme ignames, colocases locales, amarantes et aubergines locales, allocation d’un fonds rotatif de 43 million a été mise en place pour le soutien au développement des fermes agroécologiques, un soutien matériel et semencier pour la production des légumes et la plantation dans les champs d’agriculteurs de 73 840 plants d’agroforestiers, fruitiers et biopestides.

Tandis que Pour le PRAGRECOL, la plupart des acquis ont contribué à renforcer l’attractivité des exploitations familiales « modèle de l’EFI », la dignité paysanne, le pouvoir formateur dans les communautés et accroitre la suffisance alimentaire et les revenus au sein des ménages bénéficiaires vers l’amélioration des conditions de vie des populations rurales dans les quatre sites des hauts plateaux des régions du Buyenzi et du Kirimiro que du côté des contre forts de Mumirwa en province Bubanza.

Il a été l’occasion de présenter au public le manuel de pratiques agroécologiques produites dans le cadre des deux projets. Celui-ci a été préfacé par un agriculteur et rassemble plus de pratiques agroécologiques. “C’est du jamais vu”, s’est exclamé le Professeur Serges qui a presente ce manuel qui inventorie une quarantaine de pratiques agroécologiques.

Dans les échanges, intervenants ont affirmé être satisfaits des résultats des deux projets et ont demandé de porter à échelle les pratiques agroécologiques quoique les résultats soient intermédiaires. Ils ont à cet effet appelé à la collaboration avec l’administration locale dans la sensibilisation, l’implication des institutions de recherche et les universités ainsi que la mise en place d’un groupe de travail qui réunirait les acteurs pour arriver à un consensus sur les pratiques agroécologiques porteuses.

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